Quand j’ai reçu le lien vers ce clip, je ne savais pas à quoi m’attendre. A la première écoute, j’ai reçu un coup de poing dans le ventre. La voix de Yanis m’a transpercée, elle m’a saisie à la gorge et son titre « Solo », empreint d’une sincérité et d’une vérité immenses m’a bouleversé et touchée au coeur.
Il n’y a pas besoin de beaucoup d’effets dans un clip vidéo pour transmettre, être touché et ressentir la vibration d’une personne. C’est aussi la force de Yanis, de se présenter en sobriété, dans cette robe blanche, seul tel qu’en lui-même. Il raconte ce parcours initiatique vers son moi profond, tout en espèrant une réparation catharthique vis à vis du rejet de son père.
Pour ne pas trahir son propos, je retranscris mot pour mot ce qu’il a écrit sur les réseaux sociaux, en espèrant que vous aussi, vous soyez touché par ce qu’il traverse.
« J’ai enregistré « Solo » en une prise, le piano et ma voix.
C’est intéressant comment quelque chose de si intime, difficile à accepter et à comprendre puisse se matérialiser aussi vite, en 4 minutes et 27 secondes.
Cette chanson c’est le titre de l’EP et elle le résume pas mal. Il s’ouvre de manière intime sur l’histoire d’une guerre qui est devenue silencieuse avec le temps. Elle parle de pouvoir, du pouvoir que tu avais sur moi. Elle parle du chaos, celui que tu as semé dans ma vie. De ma liberté que je t’ai arrachée. Elle parle de toi mon père. De celui qui a choisit de s’absenter pour une durée indéterminée. Cette chanson c’est une lettre ouverte, une lettre d’amour, une réponse à ta haine en te disant je t’aime.
Cette chanson c’est mon histoire mais c’est aussi la votre.
Cet EP ce sera aussi une fête, une célébration de nos corps, de nos nuits, de nos transcendances et de notre résilience. C’est avec fierté que j’ai pris la parole et que je continuerai à m’exprimer autant de fois que nécessaire avec ma musique, mes mots et mon corps.
C’était il y a quelques jours sur Mediapart (entretien à voir ICI). J’ai annoncé la sortie de mon EP « SOLO » – jusque là tout va bien – ainsi que ma transidentité et ma non-binarité. Beaucoup d’infos vous me direz. On s’en doute, les réactions et commentaires ont été nombreux et pas toujours agréables.
Moi, Yanis, j’ai prononcé ces mots “je suis trans et non binaire”. Il m’en a fallu du temps pour me l’avouer. Il m’en a fallu du courage pour le dire publiquement et il m’en faut de la force pour me déplacer chaque jour dans l’espace publique.
Les personnes qui crient à l’effet de mode s’intéressent rarement à nos parcours. On ne peut pas juger du ressenti des gens en revanche on peut tout faire pour essayer de les comprendre.
Il y a autant de sexualité qu’il y a d’individus. Il y autant de transitions qu’il y a de personnes trans. Toutes les transitions méritent écoute, respect et bienveillance.
Merci aux personnes qui m’ont accompagnées dans cette traversée. Merci à toi Inès pour ton amour de sœur. Si à travers mon parcours je peux moi aussi être cette personne à laquelle ne serait-ce qu’une personne puisse s’identifier, je le serai.
Il n’est jamais trop tard pour vivre sincèrement avec soi même. Ce temps je l’ai pris, il était nécessaire. N’hésitez pas à trouver ici un espace sûr, nous sommes ensemble. »
Bonbon Vodou revient enfin avec un nouvel album « Cimetière Créole » publié le 10 septembre dernier. Ce couple ecclectique à la scène nous embarque dans leur jardin imaginaire ensorcelant, aux rythmes chaloupés des Tropiques. Cet album enregistré et mixé par le producteur Jean Lamoot, fait appel à de très beaux invités : René Lacaille, Danyèl Waro, Piers Faccini, Sages comme des sauvages et Laura Cahen.
Oriane Lacaille et Jerem s’en donnent à coeur joie dans ce nouvel opus, comme ce titre un peu provocateur, « Le Pied dans la Tombe » immensément jouissif, quand on écoute ces sonorités brutes et percussives, rythmées en diable qui montent crescendo comme une danse Vaudou. Ca donne envie de danser, de chalouper, jusqu’au bout de la nuit ! La mort n’est pas forcément triste comme le chante Bonbon Vodou. Alors, levez-vous !
Cette session Live a été enregistrée au Chabada à Angers.
Bonbon Vodou est actuellement en tournée dans toute la France.
Pour oublier ces temps de froid polaire ou pluvieux au choix, rien de mieux que de se lover chez soi, une boisson chaude à la main, pour écouter de la musique et mieux encore avec les images. Mes clips coups de coeur du moment reflète un peu cette apesanteur éphémère, cette bulle bienfaisante, des chansons douces mais qui brossent dans le sens du poil mais qui n’en restent pas moins profondes et nécessaires.
Je commence par Jean-Baptiste Soulard et son clip « Grand Baïkal » réalisé par le talentueux Romain Winkler (Etienne Daho, Odezenne..). Son nom ne vous dit peut être rien. Pourtant Jean-Baptiste Soulard est le co-fondateur et guitariste de Palatine mais également guitariste pour la chanteuse Israélienne Roni Alter et la délicieuse chanteuse Mariama. Il publie bientôt ce 28 février « Le Silence et l’Eau », un disque solo, sorte de concept album folk, inspiré par le livre « Dans Les Forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Il a invité dessus pas mal de monde pour l’accompagner, comme les chanteurs JP Nataf, le Blick Bassy, la chanteuse Luciole, l’acteur et réalisateur Raphaël Personnaz, et pour le premier clip qui vient de sortir, Grand Baïkal, la jeune chanteuse Bessa.
Jean-Baptiste Soulard
Nick Drake, Leonard Cohen ou plus proche de nous, Sufjan Stevens font partie des inspirations de cet artiste singulier, musicien accompli et touche à tout. Il y a deux ans, il a effectué un travail de relecture de l’oeuvre de Sylvain Tesson qui se retrouve dans ce clip Le Silence et l’Eau. Jean-Baptiste Soulard propose un voyage personnel, une écriture introspective de cette œuvre, qui déambule dans l’univers des Forêts de Sibérie. En filigrane, on marche, on ressent, on touche du bout des doigts et de sa tête un paysage lointain, une nappe d’eau, une étendue de sable, l’immensité de la neige qui s’éparpille, ses montagnes enneigées qui défient la grandeur des grand ensembles.
On se prend à rêver et à devenir le partenaire privilégié de cette promenade qui court dans tous les sens. La voix de Jean-Baptiste Soulard et ses mots sont autant de douceur, d’accroches inattendues dans cet univers fantasmé entre rêverie et désirs. La voix de Bessa, et le violoncelle viennent enrober délicatement cette chanson sans prétention que celle de nous faire sentir bien. En quelque sorte, une bonne façon de s’évader à moindre frais mais toujours avec poésie. On se prendrait même à rêver d’atteindre ce grand lac Baïkal….
Le prochain concert : Jeudi 9 avril au Café de la Danse à Paris. La réservation est ouverte. L’album « Le Silence et l’Eau » sera publié le 28 février.
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On poursuit dans le voyage imaginaire avec Tiger & The Homertons et son clip « Follow You ». C’est un vrai coup de coeur que je partage avec vous.
Le chanteur, guitariste, compositeur Tiger (Tigrane Finkel) à l’origine du projet anciennement baptisé Tiger and the Light Side, s’est illustré avec plusieurs singles. Depuis sa majorité, Tiger voyage à la rencontre de nouveaux paysages et de nouvelles cultures. Tous les kilomètres qu’il a parcourus ont nourri sa fibre artistique et ont laissé des souvenirs et des cahiers remplis de paroles et de mélodies. Après un tourbillon de concerts, de projets et de voyages, il se pose à Londres pendant un an, en étudiant à la London Music School. Il y rencontre ses futurs acolytes : Celia Kleindienst (native d’Autriche) pianiste et chanteuse, le bassiste et ingénieur du son Fabio Gentilin (natif d’Italie) à Homerton High Street. Puis le trio original s’est enrichi de nouveaux membres à l’été 2019 avec le guitariste et compositeur gréco-américain Anthony Vamvakas (ex- du groupe Magic Rocks) et le batteur français Thomas Kerbrat qui les ont rejoint à l’issue d’une vaste tournée entre la France, le Royaume-Uni et le Portugal en 2019. C’est tout naturellement que le projet initial se transforme en groupe renommé «Tiger and The Homertons » avec les nouveaux membres.
Tiger & The Homertons
« C’est un voyage qui alterne les ballades rêveuses et intemporelles. Des harmonies réconfortantes, mélancoliques, de la fin de l’été au milieu de l’automne émanent de la douceur des harmonies, en équilibre parfait avec la puissance et les mélodies de la guitare électrique ».
Tiger, c’est surtout des sonorités Folk, nourries par des influences musicales fortes, celle de la musique de Neil Young et de Tracy Chapman, entre autres. Avec sa guitare, le besoin d’écrire et d’exprimer ses propres idées à travers des mots et des mélodies s’est fait naturellement. Le groupe a publié en Novembre dernier un nouvel EP « Shadow In The Dark », aux accents Indie/Folk/Rock avec quatre nouvelles chansons intemporelles dans la lignée d’artistes comme Angus & Julia Stone ou encore Fleetwood Mac. Un premier album est maintenant prêt et sur le point d’être enregistré au printemps 2020.
Mise à jour le 19.02.2020 : Tiger a publié sur Facebook qu’une partie de l’album serait financée par son public via la plateforme Ulule. Si vous le souhaitez vous pouvez contribuer sur ce lien : ulule.com/tiger-the-homertons
Avec le clip »Follow You » délicieusement vintage en Noir et Blanc, on est au cœur de la douceur de l’acoustique, de mélodies délicates et de ballade rêveuse. On se laisse porter au travers de paysages inconnus, évoquant des couleurs d’un couché de soleil de fin d’été. Cette musique folk d’aujourd’hui conjugue la sensibilité musicale de Tiger, les sublimes harmonies vocales dans une atmosphère mélancolique à la fois intimiste et réconfortante. On reste séduit par la qualité et la douceur des sonorités lo-fi folk.
Vous avez de la chance, car le groupe sera de passage en tournée en France en Avril Mai (dates à découvrir sur leur site officiel ICI) dont deux dates à Paris.
Le prochain concert : le Jeudi 2 avril au Jazz Club Etoile et le Samedi 16 mai au Bus Palladium à Paris. La réservation est ouverte.
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Vers le Nord est le premier clip en noir et blanc, réalisé par Jim Rosemberg en tant qu’artiste solo, et le premier extrait du premier EP de Jim Rosemberg à venir en 2020. Il a été enregistré et mixé par Nicolas Charlier au studio Maverick.
Jim Rosemberg est un auteur compositeur interprète qui a eu déjà plusieurs vies, le plus éponyme étant sa participation en tant que chanteur et guitariste du groupe rock Balinger. Jusqu’à présent, il avait fait le choix de chanter principalement en anglais avec quelques incursions très limitées en français. Cette fois-ci, en tant que chanteur solo, il se décide à passer le pas et à explorer les chansons en français. Il s’ouvre à ce que l’on appelle communément la chanson à texte, à la fois poétique et mélancolique, avec une vraie touche de modernité. Ce texte « Vers le Nord » relate un destin endormi, d’une personne enfermée dans une tour d’ivoire, retenue par son passé, qui peine a sortir de sa torpeur pour regarder vers le lointain, ce Nord où les hommes migrent comme vers un espace de liberté. Ce qui interpelle, c’est à la fois le choix des ambiances, la personnalité d’Anh Wisle dans ce clip et surtout le texte en français interprété par Jim.
Jim Rosemberg
Cette histoire est sublimement portée dans le clip, à la fois par le choix, la « couleur » des ambiances et le charisme énigmatique du personnage incarné par Anh Wisle. Jim Rosemberg est photographe professionnel (dans la mode et les voyages). On sent qu’il a pris un soin particulier à soigner l’image et à « habiller » son texte dans une version sépia grise qui n’affirme ni noir ni blanc. Le clip ne permet pas de se situer d’un point de vue temporel, comme une zone d’incertitudes, incarnée au début du clip, par la lenteur des images représentant les stigmates du temps qui passe.
On est aussi subjugué par la beauté énigmatique d’Anh Wisle, qui est à la ville une mannequin tatouée reconnue (elle pose pour des portraits, et est passionnée de nature), et dans la vie, l’amie de Jim. Elle incarne avec finesse et retenue à la fois la solitude, la mélancolie et ce désir de voir au-delà de sa fenêtre. Elle a des gestes nonchalants, un regard qui se perd dans le vide. Les jeux d’ombre et de lumière, la symbolique des mains sont autant de signes qui lui donne un peu de relief comme une évasion vers cette nature qui l’appelle, ou ce vent dans les cheveux et les plis de sa jupe. La musique accentue ces effets, entre le rythme qui fait penser au battement du cœur, les chœurs tout en litanie et le son de la guitare enveloppante.
Pour un premier clip, Jim Rosemberg dévoile d’autres facettes de sa personnalité artistique que l’on connaissait moins. Je suis épatée à la fois par sa composition (qui est dans la droite lignée du titre Ghost avec Balinger) en français, son interprétation vigoureuse et grave à la fois, et la transposition d’un univers visuel artistique très introspectif, d’une beauté rare et très personnel. Une belle façon d’annoncer son prochain EP à paraître qui on l’espère continuera à tracer dans ces chansons à texte qu’on aime tant.
Le prochain concert : Jim Rosemberg sera en première partie du concert d’Emily Jane White le Mercredi 26 février à la Cave d’Argenteuil (proche de Paris par Saint Lazare). La réservation est ouverte.
Parmi les clips sortis ces dernières semaines, certains m’ont accrochés non seulement les yeux mais aussi les oreilles. Voici une sélection de ces petits bijoux visuels qui sont mes coups de cœurs :
On commence par la Pièta que je suis de loin depuis un moment. Jusqu’à présent, je n’avais pas trouvé chez cet artiste ce petit quelque chose qui aurait pu accrocher mon attention. Même si c’est une artiste atypique dans le genre du rap. Son identité visuelle, les grossièretés dans les chansons, son agressivité volontaire et bien d’autres petites choses m’ont longtemps heurté au lieu de me toucher. Jusqu’à ce clip et ce titre « La salle d’attente ». La vérité d’un artiste n’a pas besoin d’artifices, et la Pièta s’est enfin débarrassé des siens pour nous laisser entrevoir ce qu’elle est, nous permettre d’entrer dans son intimité, ce qu’elle veut vraiment nous faire partager, une émotion sincère, une sensibilité à fleur de peau, des papillons dans le ventre qui l’étreignent mais qui veulent s’envoler, et cette authenticité qu’elle n’a pas à prouver.
Les thèmes qu’elle aborde habituellement dans ses textes parle forcément aux êtres humains que nous sommes, mais jusqu’à présent à mon avis étaient parasités par un débordement de sentiments, un trop plein d’injustices qui au lieu de vous toucher pouvait faire peur et rebuter. Ici, le texte est mis en avant, et est au service de l’artiste et pas le contraire. Peu importe l’environnement, cette mise à nu vocale, dont la tonalité et le timbre invitent à l’écoute me permet d’accéder à la dramaturgie de cette solitude, à cet enfermement insupportable, à cette vie entre parenthèses que nous transmet la Piétà. Cette fois-ci, La Pièta n’est plus une statue en marbre de Michel-Ange représentant la « Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa en latin ou Pietà). Je reste focus de la première à la dernière note sur ce qu’elle a me dire, je touche presque du doigt cette prison intérieure, cette douleur indicible à laquelle je ne peux rien, je suis bouleversée par cette émotion énigmatique qui l’étreins, qui va crescendo au son du piano. Pour elle, cette chanson est un tournant…. Pour moi aussi.
« Voilà, je suis heureuse de vous présenter La Salle d’attente, qui marque un tournant pour La Pietà. Première fois sans masque, première fois en couleur, premier piano voix. Ce texte est important pour moi, j’espère qu’il vous parlera à vous. »
Le clip a été réalisé à l’Opéra Comédie de Montpellier par Marco Fabrello (www.aslan-media.fr), la régie par Carole Chartaud.
Il faut que je vous parle d’Ulrich Forman. Son nom ne vous dira peut être pas grand chose, mais par contre sa musique oui. Passionné par le cinéma et la musique de films, Polérik aka Ulrich Forman est un habitué des studios d’enregistrement où il produit pas mal de musique de pub (dont la plus célèbre « I’m in Love » pour la marque Attractive World, mais aussi pour des marques de luxe (Dior, Cacharel) ou d’autres marques (L’Oréal, Orange)). Il collabore aussi avec des musiciens et des artistes (Yann Tiersen, Alain Souchon) en tant qu’arrangeur. Guitariste, compositeur et interprète, il a déjà à son actif un premier prix Jeunes Talents du festival de jazz de La Défense. Mais surtout, Ulrich Forman a décidé de s’affranchir de ses productions habituelles, pour assouvir la fibre créatrice et mélodique qu’il a en lui. Après des études d’ingénieur du son et une formation d’harmonie musicale au MIT de Los Angeles, il forme en 1999 le groupe electro Ledge, alors que la « French touch » connaît un essor international.
En 2012, encouragé par le succès du titre « I’m in Love » , Ulrich Forman le garde dans l’EP See My Love (2013) tourné vers le folk (suite à une rupture sentimentale) et chroniqué ICI, suivi quelques mois après d’un nouvel EP baptisé Chapter II, qui donne un aperçu plus large de son nouveau style, vers une atmosphère pop, rock et electro. Ulrich Forman décide de revenir en 2018, avec deux nouveaux singles, « All I Want » et « 1234 », prémices de son premier album « Chapter III – A Perfect Storm », qu’il publie début Novembre. Ce compositeur surdoué propose des compositions mélodiques et intimistes, qui navigue entre électro, pop et folk avec des références seventies.
Après la voluptueuse balade »All I Want » et la pop efficace de »1234 », Ulrich Forman confirme ses talents de songwriter avec un nouveau single »Today » qui met en avant les claviers et les guitares saturés sur fond de chorale d’enfants qui n’est pas sans rappeler les influences seventies de l’artiste. Ulrich Forman signe lui-même la réalisation du clip qui accompagne ce nouveau titre. Il nous emmène dans un road trip poétique et onirique, qui nous invite à renouer avec notre âme d’enfant. Cette respiration musicale nous entraine dans le monde musical d’Ulrich Forman, à la fois mélodique, grisant, et tourné vers les choses simples de la vie. Il rappelle d’ailleurs l’importance de ces moments de vie dans la construction de son album et qui sont présents dans ce clip :
« 10 titres qui font écho à mes expériences de vie récentes, avec tout ce que ça comporte. Des peines et des joies intenses qui se sont parfois même percutées. Une période de paradoxes et d’ambivalences, à l’image du titre de cet album ou même de sa pochette…. « Chapter III – A Perfect Storm » est pour mes trois filles Anouk, Sasha et Berrie. Cet album commence sa vie aujourd’hui, d’une certaine façon il ne m’appartient plus ».
Je ne suis pas insensible à cette simplicité authentique, cette envie sincère de replonger dans les sources du passé pour mieux vivre le présent et forcément mieux appréhender l’avenir.
On aborde un virage un peu plus rock and roll dans le clip vidéo de Côme « Catch The Feeling », publié le 15 novembre. Lucien Carreau, plus connu sous le pseudonyme de Côme, est un passionné de musique, révélé au grand public par la quatrième édition du télé-crochet, The Voice, en 2015. Bien avant cette émission, il était féru d’un autre art, le dessin et c’est un peu par hasard qu’il découvre la musique en apprenant à jouer de la guitare à 10 ans. Il s’entraîne en autodidacte, en regardant des vidéos sur Internet, puis à 16 ans, il passe au chant et monte un groupe de musique : Deuce. Il délaisse l’école pour se consacrer entièrement à sa passion, participe à des dizaines de concerts, avant de tenter l’aventure de The Voice où il termine finaliste. L’année suivante, il est choisi pour interpréter Julien Sorel dans l’Opéra-Rock « Le Rouge et le Noir », (avec Zazie aux commandes) inspiré du célèbre roman de Stendhal, qui connait un vrai succès.
« Je bosse à mort mon projet solo. C’est compliqué à monter un album surtout quand on compose beaucoup, et je ne fais que ça, composer. J’essaie de rencontrer les bonnes personnes, ça n’a pas toujours été facile, mais là je commence à tenir un truc, …, et normalement quand j’aurais assez préparé les choses, je ferais quelques concerts … C’est un projet bien rock, bien comme j’aime et bien à moi que j’aurais pris le temps de faire mais pour de bonnes raisons. »
Aujourd’hui, le jeune auteur-compositeur développe son projet personnel depuis Septembre de cette année. Fonctionnant au feeling, le jeune homme sait que que ses précédentes expériences ne peuvent que l’enrichir et lui permettre de se perfectionner. Il s’en entouré notamment de William Rousseau, compositeur et d’arrangeur. chez Warner, qui a collaboré notamment aux albums d’interprètes confirmés (Florent Pagny, Christophe Willem, Mozart l’opéra Rock, Chimène Badi ), et qui puise ses influences musicales chez des artistes qu’il affectionne : Paul McCartney, Elliott Smith ou le Velvet Underground. Sur le titre de Côme, il intervient comme compositeur et réalisateur. Enfin, Côme a fait appel à Nanovillele film, spécialiste en création, réalisation et production vidéo. Leur approche du clip se différencie radicalement de l’approche traditionnelle du cinéma. Ils indiquent : « Issus du monde du graffiti et de l’art contemporain, nous considérons nos produits audio visuels comme des retranscriptions objectives de l’univers des artistes avec lesquels nous travaillons. Nous puisons notre inspiration dans les interfaces de jeux vidéos, de l’informatique, et de tout affichage graphique futuriste. «
Et on peut dire que le clip s’est bien attaché à reproduire et décliner l’univers très rock que Côme souhaite impulser à son projet solo. La présence de la 3D, d’effets additionnels de jeux vidéos, de couleurs et de lumières flashy rouge et noir en alternance, avec l’omniprésence du néon donne à ce clip une force et une chaleur augmentée par les scènes de pooldance bien loin de l’image lisse et romantique de Julien Sorel. Côme joue avec les clichés du rock en mélant le sexe, le cuir et la lingerie (avec un gros clin d’oeil au quartier de Pigalle), la fête, et les guitares saturées et en distorsion divinement accrocheurs. Les côtés trippant et érotisant assumés, Côme démontre qu’il s’affranchit clairement de son parcours précédent, qu’il a des ambitions musicales très élevées et qu’il revient aux sources de la musique qu’il a toujours aimé : le ROCK ! Ce titre « Catch The Feeling » est là pour aiguiser nos appétits et de ce point de vue, Côme a atteint son but, on attend la suite avec impatience ! On peut tout à fait envisager que Côme s’apprête à revenir sur le devant de la scène un premier album en 2019 ? Wait and see ….